Article #7 Burn-out : le jeu des 7 erreurs à ne pas commettre

août 18, 2023 11:04 am Published by
Burn-out, quels chemins empruntés pour ne pas commettre d'erreurs ?

Réaccueillir un collaborateur après un burn-out n’est pas toujours évident, alors pour éviter une rechute, il est important de préparer la reprise et d’éviter de commettre ces 7 erreurs communes.

Qu’est-ce que le burn-out ?

Le burn-out, un terme de plus en plus familier, désigne l’épuisement professionnel qui peut frapper n’importe qui. Cependant, sa définition varie selon les experts. L’Organisation Mondiale de la Santé le décrit comme un état de “fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à obtenir des résultats au travail”, tandis qu’un psychologue du travail le traduit comme un “épuisement physique, émotionnel et mental résultant d’un investissement prolongé dans des situations de travail émotionnellement exigeantes”.

Quels sont les chiffres du burn-out ?

Les spécialiste en psychologie explique que la pandémie de Covid-19 a accentué l’augmentation du burn-out. Mais les chiffres varient selon les sources :

L’Observatoire de la responsabilité sociétale des entreprises (ORSE) rapporte que 34% des salariés français seraient touchés par le burn-out, dont 13% qualifiés de “sévères”.

Cependant, l’Institut de veille sanitaire estime que 480 000 personnes en France souffrent de détresse psychologique au travail, parmi lesquelles 7% seraient en burn-out.

Comment bien réaccueillir son collaborateur après un burn-out ?

Voici 7 erreurs majeures à ne pas commettre lors de la gestion du retour d’un employé après un burn-out :

1. Maintenir un Lien Constant

Pour d’autres motifs d’arrêts, nous conseillons de garder le lien au maximum avec le
salarié absent car c’est un élément clef pour faciliter ensuite son retour au poste de travail. Cependant, c’est l’inverse dans la situation de l’épuisement professionnel : il faut prendre acte que la personne n’arrive plus à « décrocher » de son travail. Ainsi, pour anticiper le retour dans un bon climat, il faut accepter de ne plus donner aucune information sur le travail, comme dans une situation « sevrage ».

2. Précipiter le retour

Même si les premiers arrêts sont de 15 jours ou de 3 semaines, l’épuisé est souvent dans le déni de son état et il croit qu’un repos de courte durée va suffire à recharger les batteries et à redémarrer. Pourtant, les différentes enquêtes sur le burn-out estiment la durée de l’arrêt entre 12 et 18 mois. De notre côté, notre expérience nous a permis en 4 ans de constater qu’un épuisement professionnel nécessite une absence prolongée pour récupérer efficacement. La durée moyenne d’absence observée est de 14 mois.

3. Minimiser la cause professionnelle

Bien évidemment lorsque la relation à l’activité professionnelle provoque émotionnellement, psychologiquement et physiquement des troubles, ces derniers vont aussi perturber la situation personnelle et impacter le phénomène de cercle vicieux. Bien que les problèmes personnels puissent contribuer, l’origine reste souvent professionnelle. Reconnaître cela est crucial pour le traitement et la prévention.

4. Ne pas reconnaître ses torts

Aucun salarié épuisé et aucun employeur n’ont intérêt à provoquer cet arrêt pour épuisement. Cependant le salarié comme l’employeur sont responsables de ne pas avoir dit ou de ne pas avoir entendu les difficultés / efforts vécus sur du long terme. Bien-sur, il y a rarement de mauvaises intentions ; en revanche, il y a une co-responsabilité. Alors, une coopération mutuelle est essentielle.

5. Ne pas changer l’organisation

Il est observé que la moitié des personnes ayant souffert d’un burn-out craignent de rechuter. Reprendre avec la même charge de travail et la même organisation peut entraîner une rechute. D’ailleurs, le remplacement et/ou le travail dispatché entre collègues pendant l’absence peut permettre de se rendre compte de la charge de travail de la personne ou d’une optimisation possible de l’organisation. Un ajustement est nécessaire.

6. Négliger les changements personnels

La personne suit souvent une psychothérapie durant l’arrêt maladie pour comprendre les mécanismes mis en place qui l’ont entraîné vers le cercle vicieux du sur- engagement. Un burn-out provoque des changements personnels, psychologiques et professionnels. En tenir compte favorise une transition réussie.

7. Imposer des résultats immédiats

Les salariés qui ont traversé un burn-out ont un point commun : ils voient leur rapport au travail se modifier. L’équilibre ambition/moyen se détériore. Placer une pression excessive sur la performance au retour peut entraver la guérison mentale et physique.

Dans le but de préserver le bien-être des employés et d’éviter les conséquences néfastes du burn-out, de plus en plus d’entreprises investissent dans la prévention. Opter pour un accompagnement externe et neutre permet de faciliter un retour réussi après un burn-out. Ainsi, les entreprises reconnaissent l’importance de préserver leurs talents en favorisant leur réintégration progressive.

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